Décidément quand je ne vais pas bien, j'aime revenir ici et lire vos commentaires pour me persuader que ce n'est pas moi qui ai tort !

"A qui peut-on faire confiance dès qu'il s'agit d'argent ?"

Daniel Pennac

Bah voilà ; j'ai fait réparer ma voiture …….. et déposé un chèque de caution qui sera sans doute encaissé ! Je vous explique :

Au mois de mai, je laisse Monsieur prendre le volant de ma voiture. Il n'a pas l'habitude du frein à main automatique ni de la manette sous le tableau de bord. Dans une région de montagnes, le parking se trouve pentu, normal. Il n'a pas su maîtriser ma voiture et il l'a laissée glisser sur la barrière en rondins. Grand bruit. Silence, long, dans la voiture. Nous descendons pour aller voir les dégâts : optique arrière droit cassé et porte de coffre amoché. "Bon ben je vais faire marcher mon assurance" me dit-il presque décontracté. Je dis presque parce qu'il n'en menait pas large tout de même. Mais moi, comme à mon habitude, au lieu d'exploser et de crier ma colère, j'ai tout retenu. Cela se passait au mois de mai.

Depuis le mois de mai, rien n'a bougé ! "Rappelle-moi d'appeler l'assurance !" quand il voit ma voiture.

L'autre jour, je l'appelle pour entendre sa voix et lui dire à quel point je suis mal. Il me dit qu'il va s'occuper de ma voiture et il m'envoie dans la soirée copie du mail adressé à son assurance. Mais depuis plus rien. Silence radio. "L'enfer est pavé de bonnes intentions" m'aurait dit ma mère.

J'étais déjà en retard pour le contrôle technique de la voiture. Je devais prendre la route pour aller voir ma sœur en vacances dans la région voisine. A la fin du mois je remonte dans le Nord. Il fallait absolument que ma voiture soit en règle ! Je suis donc allée chez le garagiste qui m'a fait la réparation. Il comprend ma situation. Il m'a demandé un chèque de caution en attendant que les choses se règlent avec Monsieur. Mais de son côté : SILENCE RADIO !!!!!

Je ne l'aurais pas crû comme cela ! Il m'est arrivé de casser des choses chez lui et à chaque fois j'ai réparé ! Quand nous avons déménagé dans la région et qu'il a avancé de l’argent pour le péage et l'essence du camion j'ai remboursé très vite (à sa demande !!!).

J'ai l'impression d'avoir été grugée !

Dès qu'il s'agit d'argent, même les soi disant bons amis ou plus vous laissent tomber et vous laissent dans la plus grande des panades !

Aujourd'hui, [---], c'était la journée des pauvres... Et j'ai fait le "vrai" fonctionnaire... :D

Je ne pensais pas que mon prochain article serait inspiré d'une réflexion de son fils.

Mais ce qu'il vient de mettre sur sa page d'un réseau social me fige d'effroi.

A 20 ans, je n'avais pas encore vraiment d'opinions personnelles de ce qui m'entouraient mais une chose est certaine j'étais déjà très sensible à l'injustice, à la misère et aux difficultés que pouvaient rencontrer les gens autour de moi. D'ailleurs je m'étais un peu engagée avec une amie qui en faisait partie chez les "Petits frères des pauvres" : le dimanche après-midi, nous rendions visite aux personnes âgées à l'Hôtel Dieu de la ville et nous essayions de parler avec les résidents et de leur apporter un peu d'animations.

Pour nous consoler d'une injustice ou d'une frustration ma mère nous disait de relativiser et qu'il y avait plus malheureux que nous. Quand j'ai dit cela, plus tard, à une collègue de travail, celle-ci n'était pas du tout d'accord et me rétorqua qu'au contraire il fallait regarder vers le haut et chercher à l'atteindre. Certes.

Mais aujourd'hui, de plus en plus de familles se trouvent dans des situations précaires et parmi les personnes concernées : les chômeurs, les étrangers sans ressources, mais aussi les salariés et les ménages. Leur point commun ? L'extrême faiblesse de leurs ressources, insuffisantes pour faire face aux dépenses courantes et aux imprévus.

Bien sûr certaines personnes abusent de la situation mais que fait-on pour les en sortir ?

Etant moi-même dans une situation difficile je prends cette réflexion pour moi et ça me blesse profondément.

Ce jeune homme ou plutôt grand adolescent occupe là, à 20 ans, son premier job de vacances grâce à la présence de Papa dans la boite Je ne vois pas de quel droit il se permet de considérer les clients de cette manière et de les snober en adoptant une attitude si dédaigneuse.

C'est un comportement indigne d'un employé du service public et je me demande  quelles seraient les réactions des responsables s'ils étaient mis au courant.

L'avenir du monde social me fait peur et je crains sa "déshumanisation".

Plus d'un an après mon dernier article, j'en suis au même point, pour ne pas dire que j'ai régressé !

Peut-on aimer quelqu'un d'un amour fou, apparemment, et au bout de 6 mois simplement bien l'aimé ?

C'est ce qui m'arrive aujourd'hui, toujours avec la même personne.

Au mois d'octobre dernier il a réussi à renouer contact après plusieurs vaines tentatives.

J'avais à nouveau la joie de vivre, je dansais le country, j'avais perdu du poids, je m'étais teins les cheveux (depuis 2007 je ne l'avais pas fait et ma couleur était bien grise !!!) ce qui m'avait donné un coup de jeune répercuté sur mon dynamisme à la vie, au travail (même si ce n'était qu'un contrat précaire). Mon entourage était stupéfait par ma transformation.

Je ne sais pas si cela se diffuse à travers les esprits ou les murs mais il est revenu à ce moment là. Il était beaucoup plus amoureux qu'avant. Nous nous sentions bien tous les deux. Sa fille faisait des efforts et nous laissait parfois seuls.

Son fils est rentré pour les vacances et ils ont repris leurs discussions politico socio philosophie qui me passaient bien souvent largement au dessus de la tête. Je me suis tue pour ne pas paraître "ignarde ou idiote". Et il n'a pas supporté ce détachement ........ Il veut souffler, "on se rappelle plus tard". A ma question il m'a répondu qu'il m'aime..... bien ! Encore une fois je suis déroutée, destabilisée.....

Mes enfants sont partis avec leur père et Lui m'a laissée, seule, pendant tout ce mois avec mes angoisses, mes problèmes personnels et ma solitude alors que j'avais besoin de son soutien moral et de sa présence à mes côtés.

Les enfants rentrent aujourd'hui et j'en suis fort contente. J'espère simplement ne pas trop saouler ma fille avec ma déprime qui ne diminue pas. Ils ont besoin de respirer et de vivre sereinement leurs vacances, surtout ne pas laisser à ma fille une image négative de la vie à la maison avant son départ pour la fac dans le Nord fin août. Ce départ, j'avoue qu'il m'angoisse un maximum !... Je ne pensais pas que cela me toucherait autant ;  Il est venu me rechercher quand son fils est remonté, lui aussi, poursuivre ses études dans le Nord. Malgré la présence de sa fille, la solitude lui pesait et le manque de discussion "adulte" se faisait trop sentir. C'est ce qui m'arrive aujourd'hui.

Je vais beaucoup mieux, surtout quand je n'ai pas à le croiser. Cela a bien fonctionné pendant plusieurs mois mais depuis quelques temps il m'arrive souvent de voir sa voiture ou de l'apercevoir....Hier avec mes enfants nous avons failli "tomber nez à nez" dans un supermarché. Nous étions à quelques caisses l'un de l'autre quand sa fille, nous ayant repérés, m'a adressé un sourire narquois qu'elle a tenté de cacher dans son bras. Elle s'est empressée, sans aucune discrétion, de le dire à l'oreille de son père qui ne s'est pas retourné. Cela m'a encore une fois "bouleversée" et voici ce que j'en est écrit.

C'est une gamine de 15 ans et c'est une péronnelle
C'est la fille de son père et sans maman partie dans un ailleurs peut être meilleur
C'est une peste sans cœur, égocentrique, mégalo
C'est la fille de celui que j'aim(e)ais
Ils ne m'ont pas laissé de place
Ils m'ont chassée de leur vie comme une option, un jouet, dont on ne veut plus
Son sourire narquois, ce soir, m'a transpercée le cœur et laissée vide......

Depuis cet été, pas de travail, plus de maman, le chaos total................

J'ai pu revoir maman pendant les vacances de février alors qu'elle était à l'hôpital. J'étais remontée avec les trois enfants pour le nouvel an. Elle avait été hospitalisée en décembre et allait retourner au Centre Hospitalier le 02 janvier, alors que nous reprenions la route pour les Hautes Alpes. Ma soeur m'informait régulièrement de l'évolution de son état de santé et en réponse à ma question m'a vivement conseillé de "remonter" pour les vacances de février. Je suis restée une semaine avec deux de mes enfants. Que c'était difficile de la voir souffrir ! Elle nous suppliait pratiquement de la ramener chez ma soeur où elle vivait désormais. "Je ne veux pas mourir à l'hôpital". Malheureusement, les médecins craignait un gros problème et bien qu'ils auraient souhaité respecter sa volonté, ils ne pouvaient pas le faire. Je lui ai dit au revoir et nous sommes redescendus dans les Hautes Alpes. Quinze jours à peine plus tard, elle est décédée.... Le grand vide. Je lui ai promis de m'en sortir professionnellement.

Cet après-midi je commence à travailler à temps partiel grâce à un contrat d'insertion dans une association. J'ai eu beaucoup de mal à accepter. Après avoir travaillé en CDI, après avoir reçu les félicitations de différents directeurs notamment celui de l'administration pour laquelle j'ai travaillé cet été en CDD, je me retrouve à devoir refaire mes preuves. Je l'accepte d'autant plus mal que LUI allait souvent dans cette association pour s'équiper en meubles, au temps où il était RMIste. Je ne connais plus ses habitudes, ni si il continue d'y aller en "visite" mais j'ai une peur panique de le voir arriver. Nos situations se sont inversées, lui a réussi à s'en sortir et moi, moi maintenant, je rame.

J'ai promis à Maman de m'en sortir et je regarde cette promesse comme un phare pour me soutenir.

Voici une petite sélection des photos prises depuis mon dernier article. Si la musique gêne, elle peut être interrompue grâce au symbole du haut parleur.
La vie suit son cours..... Mais depuis plusieurs semaines déjà ma mère semble se préparer au grand voyage. Je suis allée passer les fêtes de fin d'année avec elles chez ma soeur. Et je remonterai dans une semaine....

Aujourd'hui avec une collègue nous avons profité du soleil et nous nous sommes promenées. Nous avions pris notre sandwich pour ce midi et sommes revenues en début d'après-midi. Nous sommes rentrées au pas de charge mais j'ai rapporté de jolies photos dont celles-ci :
Pour elle comme pour moi ces promenades photographiques sont prétexte à papotages et à confidences. Sortir le trop plein et mettre des paroles sur ce qui emplit nos esprits pour échanger et tenter d'y voir plus clair.

Dans un forum de discussion une personne disait ceci :

- "Moi, j'aime travailler, mais pas n'importe quel travail, et pas dans n'importe quelles conditions ! Le salaire c'est encore autre chose... On aime un travail s'il nous épanouit, s'il nous permet de progresser, d'apprendre, d'évoluer, et, souvent d'être utiles aux autres."

J'ai répondu à cette dame.

Il y a quelques temps je pensais à peu près la même chose, quoique ! Lorsque je travaillais pour un grand groupe multinational de transport-logistique et que j'avais de sérieux problèmes avec un "petit chef", j'ai pris mon mal en patience jusqu'au jour où j'ai trouvé un autre emploi qui me correspondait et je suis partie. Pour rien au monde je n'aurais démissionné pour me retrouver au chômage. Et pourtant quelques années plus tard c'est ce que j'ai fait.

Je n'étais plus épanouie mais j'avais des circonstances atténuantes : en instance de divorce, trois enfants dont un en bas âge nécessitant beaucoup d'attention médicale. J'avais le cœur brisé qui croyait pouvoir se rapprocher d'un autre cœur qui l'attirait.... Je l'ai suivi, j'ai démissionné, j'ai changé de région, j'ai quitté famille et amis et je me retrouve au chômage.

A l'heure actuelle pour tous les jeunes et les moins jeunes dont je fais partis, il n'est plus question de choisir un travail qui plaît, il est vital de trouver un boulot !

• un boulot pour nourrir ses gosses,

• un boulot pour les habiller. Ah bien sûr vous me direz que le père me donne la PA ! oui mais le même montant depuis 2002 et si je réclame plus je me fais jeter. D'ailleurs je ne suis pas du genre à demander l'aumône, il connaît très bien ma situation.

• un boulot pour payer le loyer de sa maison louée à un bailleur social, etc.

Je n'ai pas grand chose et la CAF me réclame un trop perçu ! Tout ça parce que j'ai fait un remplacement de 3 mois cet été, parce que mon gamin est en contrat d'apprentissage et qu'il perçoit un petit salaire !Pff il ne saurait même pas se nourrir et se loger avec.

Alors travailler, travailler coûte que coûte mais travailler et gagner décemment ma vie ! Je ne demande que ça ! même si, Madame, il ne m'épanouit pas au moins il alimente ma soupe en légumes et mes repas en viande.

J'ai un métier de secrétaire, le remplacement que j'ai fait cet été m'a valu les félicitations du Directeur mais comme la fille que je remplaçais est rentrée, mon contrat a pris fin. J'en suis à postuler pour être hôtesse de caisse ou assistante de vie. Il n'y a pas de sot métier et j'ai fait ce dernier job pour la mère du connard qui m'a fait tout quitter, qui m'a manipulée quand lui et ses gosses étaient dans la merde. Lui est maintenant hors d'affaire, la tête sorti du sac avec un CDI et m'a jetée. Et moi ?

Moi je ne trouve plus e boulot et plus ça va moins j'ai d'espoir et je citerai pour terminer Guy CARLIER que je n'affectionne pas particulièrement mais ce matin dans sa chronique il a dit quelque chose de vrai :

"Une société où les mères volent le lait pour leur bébé est une société qui va droit vers le mur, le vrai !!!"

La vie continue.
Je m'habitue à son absence, à son silence, à leur silence aussi.
Je m'investis davantage dans la "vie" réelle tandis que le vide internet se fait autour de moi.

Mes amis Msn, les plus précieux, m'ont "bloquée" ou ne se connectent plus. Plus de nouvelles. Silence radio alors que nous étions fort liés, du moins je le croyais. Je les ai trop ennuyés avec mes problèmes sentimentaux. Ils n'ont pas compris pas à quel point j'étais attachée ni surtout pourquoi je me suis tant accrochée. Cet été, alors que j'étais au plus bas, l'un d'entre eux, que je croyais pourtant le plus fidèle, m'a fait comprendre qu'il en avait assez et il m'a fermé sa porte. Quant à une autre amie, elle ne se connecte plus ou alors je ne suis pas au clavier quand elle passe. Elle pourrait au moins me faire signe ou me téléphoner..... Je lui ai envoyé des sms, je lui ai téléphoné mais l'initiative du contact reste à sens unique.

Msn a occupé beaucoup de mon temps libre ces dernières années. Ce moyen de communication a été pour moi le moyen de combler le vide quand mon mari est parti. Il m'a permis de rencontrer virtuellement des gens formidables mais aussi d'en rencontrer d'autres physiquement qui sont devenus des amis, mais peut-être me suis-je trompée comme je me suis trompée en pensant avoir trouvé l'amour.

Depuis cet été donc, je change un certain nombre de choses dans ma vie afin d'en recouvrer une qualité meilleure et je tente de rejeter tout ce qui provoque du négatif. J'apprends à dire non ; ça c'est un apprentissage qui va être long et je n'ai pas encore eu l'occasion de l'appliquer!! Évidemment ! puisque je n'ai personne à qui dire non si ce n'est à mes enfants ! Je suis assez isolée, les gens que je connais sont en couple, en groupe, mais je sais que  pour être bien avec les autres, il faut d'abord et avant tout être bien avec moi-même : le club photo et la danse country m'aident beaucoup.

La vie continue. La roue tourne.

D'autres ami(e)s, d'autres amours viendront combler mon isolement si je le veux.

Ainsi va la vie.